Génération K tome 1

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L’union fait la force. C’est ce que vont découvrir 3 jeunes qui ont en commun des pouvoirs surprenants dus à leur particularité génétique : un chromosome en forme de K, mutation de leur ADN qui fait d’eux des Génophores. Ils sont doublement traqués par la mafia napolitaine et un labo pharmaceutique Biomedicare. Mais sont-ils les seuls ? Commence alors une trilogie prometteuse à travers l’Europe.

Kassandre, téméraire et rebelle, prisonnière de l’aristocratie, se rêve batteuse d’un groupe de métal hurlant. En opposition totale avec son milieu social, elle nous offre une scène magistrale qui donne envie de beugler fuck you et d’envoyer valser toutes les règles ! Merci pour cette joyeuse audace, je suis tombée en amour de cette punkette !
Mina, plus sage et discrète, est la fille de la domestique de la famille de Kassandre. Elles ont été élevées par le même sein, et sont devenues inséparables. Elle est en quête d’un père inconnu. Prête à tout pour suivre son amie, elle va se révéler bien plus intrépide qu’elle n’y paraît.
Et Georges, enfant de la DDASS, tout juste sorti d’un centre de détention, n’aspire qu’à la liberté, et qu’on lui foute la paix. Un brin nerveux, assez lucide sur la réalité des choses, il a la dégaine verbale irrésistible et bien placée.

Un premier tome qui plante le décor, l’intrigue, et campe les personnages, dans un rythme soutenu. Déjà beaucoup d’actions, de surprises, d’humour servis par une alternance des 3 narrateurs. La fiction rejoint sensiblement la réalité, et c’est assez bluffant.

Après les Autodafeurs, Marine Carteron revient à grande vitesse avec talent, suspens, délice ! Captivée du début à la fin, je l’ai torpillé en 24h. Avec néanmoins un regret : c’est quand la suiteeee ??? argh ! Attention danger d’addiction à prévoir.

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La vitesse dans la peau

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Pascal disait « l’homme est un roseau pensant ». C’est la première chose à laquelle j’ai pensé en refermant ce roman. Elina, petite plante muette, végète au Jardin des Plantes depuis la mort brutale de sa mère. Un jour, elle observe les coureurs. Révélation : pourquoi courir dans le sens des aiguilles d’une montre ? Elle se met en route dans le sens inverse, espérant remonter le temps et la retrouver. C’est alors que Violette, adulte en fauteuil roulant et ancienne coureuse, la remarque. De conseils en révélations, le lien entre ces deux-là leur réapprend le sens de la vie.

Roman sensible où le deuil fait son chemin lent et pénible. La course à pieds comme catharsis. De belles envolées poétiques. Le plus court chemin vers la résilience n’est pas une ligne droite. Il faut du souffle et de l’endurance, de la volonté et un peu de discipline. Récit-ode à la danse et à la liberté qu’elle offre aussi. Et qui donne une furieuse envie de courir dans le sens qu’on veut !

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Tu ne sais rien de l’amour

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Il y a l’Amour amoureux. Celui qui arrive, pas toujours au hasard, avec sa force, ses secrets et ses mystères. Qu’on confond parfois avec le désir.
Il y a l’Amour filial, inconditionnel, fait de respect, confiance et silences aussi. Qui fait souffrir. Qui fait grandir.
Nicolas, 16 ans, va en faire l’expérience. Roman initiatique qui invite à la tolérance sans jugement. Révélation finale en forme de résilience. Mikaël Olliver signe là un roman sobre, fin, honnête. A-t-on assez d’une vie pour savoir ce qu’est l’Amour ?

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Les Fragiles

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Fragile, du latin fragilis, de frangere = briser.

Drew est un fragile, depuis le jour où le racisme de son père explose contre un pare-brise, il a 9 ans. Faille irréversible.
Sky est une fragile, quand elle comprend qu’elle est invisible au yeux de son père. Et qu’elle en cherche un de substitution. Echec viscéral.
Cindy, la mère de Drew, est une fragile, perdue entre un fils tant aimé et un amour de jeunesse devenu un gros connard.
Mariji est une fragile, mais elle tient la barre. Time keeps movin’on… But I never found out why… I keep tryin’ to make it right. Cosmique et solaire. Un peu de lumière pour survivre.

Chronique de vies ordinaires. Servie par une construction narrative hyper maîtrisée. Le drame se joue, ambitieux et percutant. Le pardon s’effleure. L’empathie du lecteur, fragile aussi. Terriblement humain.

« Ils déchiffrent surtout la distance qui vient de se creuser entre eux. Une entaille. Une faille. Mais même une faille peut relier deux points entre eux, pas vrai ? »

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Jan

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 » Je suis pas le genre de personne qu’il faut chercher avec des noises « , ça commence comme ça, ça donne le ton. Celui d’une gamine, libre et insolente d’intelligence. Elle s’appelle Jan, Janis en réalité, et elle te claque verbalement pendant 250 pages, et tu vas aimer ça, crois-moi.
Celle qui est née les poings serrés va t’embarquer dans un rythme fou, truculent, parfois très drôle, parfois très émouvant. Et tu cours avec elle jusqu’à la mer, jusqu’à la dernière ligne d’horizon, comme Antoine Doinel dans les 400 coups de Truffaut. Des coups, elle en reçoit autant qu’elle en donne. Instinct de survie. Protection fraternelle multipliée.
Sa force verbale, sa rapidité, son mouvement perpétuel lui évitent de se fracasser contre l’âpreté de la réalité qui la dépasse, cette garce.
Claudine Desmarteau nous offre, après Teen Song et Troubles, une héroïne heurtée et lucide, audacieuse et courageuse. De celles qu’on oublie pas. Un roman frénétique et bouleversant d’humanité. A lire de toute urgence.



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Songe à la douceur

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« Putanasse ! Je n’ai jamais lu un truc pareil ! », ce sont les mots qui sont sortis de ma bouche quand j’ai refermé le livre. Alors, putanasse chez moi est un mix entre putain et ça tabasse. Genre quand je parle d’un truc nouveau, qui me plaît grave, qui tourneboule mes yeux ou mes oreilles, qui peut parfois me rendre hystérique de joie et d’enthousiasme. Bref quand je rencontre un trésor. Bon, un « truc », c’est pas vraiment ça que j’aurai dū dire faut être honnête. Mais j’ai perdu le mot vrai, aveuglée par mon estomacage. En réalité, je venais de refermer un OLBI. Objet Littéraire Bien Identifié.


Bien identifié depuis fin aoūt (sauf si tu vis dans une grotte, que tu ne procrastines pas sur les réseaux sociaux, que tu ne sais pas ce qu’est une librairie, ou que tu n’as pas d’ami qui lit, auquel cas ce post est pour toi). Bref il était sur ma pile à lire prioritaire (j’en ai plusieurs des piles), j’attendais le bon moment (en gros c’était samedi avec du temps, un rhume carabiné et un temps de merde dehors). Et ce fut un moment de grâce ininterrompu (merci chéri de faire du sport quand je lis).

Mais quelle audace !! Adapter en vers libres le roman Eugène Onéguine de Pouchkine, rien de moins ! Déjà à Montreuil l’an dernier, quand l’éditeur m’en avait parlé, je m’étais dit dedans ma tête « ah ouais quand même ! ». Autant dire que je l’attendais vraiment.

Mais j’avais aussi la trouille parce qu’avec la blogosphère qui s’excite depuis sa sortie, les critiques en vers, la liste infinie d’adjectifs qualificatifs, ben ça place l’attente hyper haut. Haute comme la barre du saut en hauteur et que jusqu’à la dernière seconde tu te demandes si tu y vas en ciseaux ou en fosbury. En gros j’ai foncé tête baissée en mode happée par le rythme, l’histoire et surtout cette mise en page INCROYABLE. Un exercice de style ultra maitrisé mais qui ne sent pas l’effort et ça c’est assez bluffant et magique et qui ferait pâlir/rager/ressusciter Raymond Queneau. Ouais, carrément. Un travail d’orfèvre, de la dentelle, un bijou. La poésie qui t’explose dessus.

Je ne vais pas te parler de l’histoire. Elle est universelle et intemporelle. Belle comme toutes les histoires d’amour.

En revanche, je vais avouer que maintenant j’ai un vrai problème existentiel : oū ranger cette beauté dans ma bibliothèque ? Parce qu’elle a toute sa place sur l’étagère romans ados, éditions Sarbacane, entre la pouilleuse et comme des images. Mais aussi au rayon Poésie entre tous mes exemplaires collectors des Fleurs du Mal de Baudelaire (mon amour). Ou encore au rayon des livres-objets précieux à coté de mon grand traumatisme universitaire, j’ai nommé Le Quadrilogue Invectif d’Alain Chartier, découpé à la mano dans un papier proche du papyrus. Bref je suis perdue.
Ou alors, ce qui pourrait m’aider, c’est que l’éditeur prévoit une 3ème réimpression d’ici Noël, genre édition collector sur un papier sublime avec couverture cartonnée brillante ( celle que tu ne prêtes qu’aux gens qui portent des gants tu vois ?). Honnêtement, ce serait lui rendre hommage à ce roman, non ?

Donc très humblement, bravo Clémentine Beauvais, bravo Tibo Bérard et Exprim’ Sarbacane pour ce chef d’oeuvre.

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Dans la tête…

… des auteurs et illustrateurs de littérature jeunesse, et par extension de leurs personnages, il s’en passe des choses ! De l’imagination, de la créativité, de la drôlerie, des idées surprenantes, le tout sans cesse renouvelé ! Petit inventaire d’albums qui secouent les neurones !


                                                          albert                        Dans la tête d’Albert, ça déménage, ça part dans tous les sens, ça ne s’arrête pas ! Sous une inertie trompeuse, Albert rêve, revit, réfléchit, se repose, classe et trie, mémorise, imagine sans cesse. Le cerveau humain est une énigme qui intrigue fortement le chien d’Albert, le narrateur.


En voilà un ovni littéraire incroyable et sacrément réussi ! Un parti pris narratif original : celui du chien qui observe sur la page de gauche, et les réflexions internes d’Albert sur celle de droite. Chaque narrateur utilise le « je » invitant le lecteur à penser le visible et l’invisible. Annie Agopian, l’auteure, place les pensées d’Albert entre « ses deux oreilles », et les sentiments s’expriment en rouge. Quant aux illustrations de Carole Chaix, elles sont foisonnantes, imbriquées au texte, intenses, quasi théâtrales ! Un album intelligent qui donne envie de prendre son temps, d’observer, de se questionner. A lire et relire avec plaisir. Et pourquoi pas à proposer à des plus grands. ***coup de coeur***. Chez Thierry Magnier, 2015. L’avis de Pépita


Le Monde imaginaire de Martin couverture-Martinde Corinne Boutry, illustré par Loren Bes, Mazurka, 2013.


 Martin est un tendre, un rêveur et a pour passion le dessin. Alors quand la réalité le blesse, il se crée un monde imaginaire : il y met ce qui le rassure, ses aspirations, son audace et ses folies. C’est son royaume secret. Il lui suffit de dessiner une porte pour franchir la limite réalité/fiction.


Je découvre cette jeune maison d’édition jeunesse avec cet album tout doux. Hymne à la créativité et à l’imaginaire illustré par les pinceaux-aquarelles de Loren Bes. Le propos me rappelle le monde d’Alice de Lewis Carroll ou la nécessité de s’échapper et de se créer son autre réalité. Un petit escargot se promène de page en page, libre à chaque lecteur de se l’approprier pendant son voyage.


histoireDonne-moi une histoire, voilà l’injonction d’une petite fille à son papa créatif ! C’est Jean-Luc Englebert, auteur et illustrateur, chez Pastel, qui s’y colle et c’est réussi ! Alors quand demoiselle se met à rêver, elle met à contribution son papa. Après quelques propositions refusées, la voici en chevalière, à la tête d’une armée prête à faire la guerre. Oh et puis non, la guerre c’est trop nul ! Bon et qu’est-ce qu’on fait maintenant, papa ?


Quand la complicité père-fille s’illustre tendrement dans un dialogue créatif, c’est un vrai plaisir ! Un papa qui crée et réajuste l’intrigue et les dessins au gré de la fantaisie de sa fille. Un album à lire à l’heure du coucher pour s’endormir avec le sourire.


Chez les fourmis rouges, c’est sur la Troisième branche à gauche téléchargementque ça se passe ! Alexandra Pichard nous invite à suivre les pérégrinations d’une petite fille partie à la recherche de son chat grimpé dans un arbre. Oubliez ce que vous pensiez connaître des arbres, celui-ci est unique en son genre ! Vous y croiserez notamment : une chaussette esseulée, des patineurs artistiques, un homme en pyjama, un gardien de zoo au bout du rouleau, un arrêt de bus, les Beatles, ou encore des marathoniens ! Rien que ça ! Je n’en dis pas davantage et vous laisse vous ébahir devant tant d’imagination et de fantaisie !


Dans cet album, on joue, on cherche, on farfouille dans un labyrinthe pastel où chaque détail a son importance. Preuve s’il en fallait que l’arbre est un monde à part entière ( dédicace à mes copinautes). Cette petite à la bouille ronde (je suis fan oui) apprend la patience et la persévérance et l’entraide. A la fin de cette quête initiatique riche de rencontres improbables, à la cime de l’arbre avec son chat, aurait-elle grandi ? Un album comme je les aime ! Le graphisme, le papier, le grand format, les couleurs, l’originalité, la fantaisie, la drôlerie : ***coup de coeur***. A découvrir de toute urgence et s’y perdre des heures durant. 


 devoirs[Attention, éloignez les parents et les professeurs]. Qui n’a jamais été en panne d’excuse de devoirs pas faits ? Pas de panique pour la prochaine fois, et dites merci à Davide Cali et Benjamin Chaud, et aux éditions Hélium ! C’est servi sur un plateau dans un petit album, superbement illustré pour peaufiner les détails si on vous questionne, et c’est rigolade assurée de surcroît !


Je n’ai pas fait mes devoirs parce que… des elfes ont caché mes crayons, nous avons été attaqués par des Vikings, un cinéaste a utilisé ma chambre pour son prochain film… Imagination débridée, fous rires assurés ! Et si jamais, vous cherchez aussi des excuses quand vous êtes en retard à l’école/collège/lycée/travail, vous pouvez aussi rigoler en trouver dans Je suis en retard à l’école parce que… (même duo auteur/illustrateur, même éditeur, même marrade!). L’avis de Chlop.


Bonus : Comme je suis complètement POUR que les adultes lisent des albums jeunesse, en voilà un bien cynique, bien drôle, bien illustré : Enfantillages de Gérard Dubois, enfantillagesau Rouergue. Petit format (pour rire dans le métro ou à la pause-déj), un mot doux-amer sur la page de gauche, une illustration à droite. Des thèmes savamment choisis : amabilités, quelques jeux, quelques distractions, moments perdus, parades, cache-cache, les amis, tendresse.


L’image d’Epinal n’est pas loin. Les codes de l’enfance revisités, beaucoup de tendre cruauté, intemporalité, décalage et second degré : une petite merveille à s’offrir/offrir pour ne pas oublier l’enfant qu’on a été ! Moralisateurs, étriqués et rabat-joie s’abstenir !

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Dans le désordre

Tradition oblige, c’est le moment de vous souhaiter une belle nouvelle année ! Pleine de joies diverses, d’accomplissements en tout genre, une santé de fer et des nerfs d’acier pour tout affronter, et bien évidemment des lectures par milliers ! Mais en 2016, je vais aussi vous souhaiter d’autres choses et j’ai choisi le roman de Marion Brunet, Dans le désordre, qui paraît aujourd’hui, chez Sarbacane, collection X’prim, pour illustrer mes voeux.


dans-le-desordre-377x600Tout commence lors d’une manif contre l’austérité. Jeanne, Basile, Alison, Lucie, Jules, Tonio et Marc : 7 révoltés qui vont se rencontrer. Certains se connaissent déjà, leur colère va faire le reste. Des liens immuables se tissent, et aboutissent à une petite communauté qui s’installe dans un squat pour le meilleur et pour le pire. Plans d’action, débats nocturnes, réflexions communes, fêtes et luttes rythment leurs vies à l’unisson. Et au milieu de ce joyeux désordre, débarque le grand amour pour Jeanne et Basile.


« Sinon quoi ? Aller dans le mur, accepter la violence d’Etat, voir les banques s’enrichir, les gens s’endetter puis s’appauvrir jusqu’à la bêtise et l’anéantissement de toute révolte, et ne rien faire ? ». Alors, lutter. Refuser. Vivre autrement. C’est là l’enjeu, et ils le savent : l’union fait la force. Certes, d’autres l’ont fait avant eux, et ? Il faudra essayer encore et encore et encore. No pasaran !


Des personnages multiples et attachants, aucun n’est mis de coté. La plume de Marion Brunet à la fois brute et fine, un style percutant et efficace, un rythme qui donne envie de tourner les pages en oubliant le temps et serrer les poings, voire beugler quelques chants révolutionnaires. Et surtout un cri : celui d’une meute, celle qui dénonce les injustices et les violences d’une société perdue. Et aussi un élan : immense, ensemble, différent, salutaire, engagé, résistant. Dans le désordre, c’est le roman qui ouvre grand le champ des possibles. Et ça fait du bien par où ça passe, bordel ! ***coup de coeur***


De quoi commencer l’année avec rage, envie, détermination, enthousiasme. Foncez en librairie !


Alors pour 2016, je vous souhaite de la force et de l’espoir, aucun renoncement, de la foi sans faille en ce que vous êtes et ce que vous faîtes, de faire de vrais choix et aucun regret, la volonté de changer le monde, de vous engager dans les causes qui vous tiennent à coeur ! En 2016, ensemble et debout.


 

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Wild girl

Quand Audren inaugure la nouvelle collection de romans ados, Litt’ chez Albin Michel, c’est déjà une promesse. Quand en plus, l’héroïne est une institutrice déterminée dans l’Ouest américain au temps des chercheurs d’or, là c’est carrément une aventure !


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Wild Girl ou l’histoire de Milly Burnett, 19 ans, qui quitte son confort du Massachusetts natal pour un voyage dont elle se souviendra longtemps, direction le Montana, et la petite école de Tolstoy. Milly a deux ambitions : enseigner et être libre. Comment concilier les 2 quand on est jeune, entourée par des gens à l’esprit étriqué, dans une contrée encore inconnue et un brin sauvage ? Et que se passe-t-il quand bravant les conventions et le harcèlement quasi quotidien d’une femme influente de la communauté, Milly décide d’accueillir Joshua, élève marginal de 17 ans à la mauvaise réputation ?


Sur fond historique documenté, on assiste à la naissance d’une femme libre. Un roman initiatique fort, des personnages bien dessinés qui gravitent autour de l’héroïne, de l’amitié et de l’amour, un décor quasi théâtral, des thèmes essentiels distillés de façon subtile (les conventions sociales, le génocide indien, la loi du plus fort, le racisme et la peur de l’inconnu, la condition féminine), et le style fluide, rythmé et passionné d’Audren.


Sa wild girl, c’est une jeune fille touchante de volonté et de naïveté parfois. C’est l’incarnation de la vocation d’enseignante, qui donne le meilleur à ses élèves, qui les éduque au libre-arbitre, qui assume tous ses choix, qui éveille et transmet avec patience et générosité, qui tente d’être la plus juste possible. C’est un bel hommage à ce métier, et pour ça : merci.


Mention spéciale au titre qui ne pouvait pas être autre, et la couverture très réussie. Vous l’aurez compris, c’est un ***coup de coeur*** pour la femme et pour l’enseignante. Ruez-vous dans une librairie, enfilez vos bottes, et laissez-vous guider ! Je ne résiste pas à la tentation, cliquez donc

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Quelqu’un qu’on aime

Quel beau titre tout en douceur, et la couverture qui en dit l’essentiel : des gens qui s’unissent, des gens liés, des gens qui s’aiment. Cette invitation à la lecture est signée Séverine Vidal, dans la collection X’prim chez Sarbacane. Et ça vaut le voyage.


téléchargementGary, le grand-père de Matt n’a plus toute sa tête, saloperie d’Alzheimer. Alors son petit-fils lui propose un voyage sur les traces de ses souvenirs de fan de Pat Boone. Refaire la tournée de 1958. C’est alors que Dixie annonce à Matt l’existence de sa fille Amber. Elle sera aussi du voyage. Le jour du grand départ, les vols sont annulés pour cause de tempête de neige. A l’aéroport, Luke qui fuit sa vie et Antonia qui fuit son ex et son travail, vont débarquer dans la vie des 3 autres. Les surprises de l’existence font le reste : les voilà embarqués tous les 5 dans un van direction la vie.


Autant le dire tout de suite, ce roman fait un bien fou ! Beaucoup de bienveillance et de tendresse, beaucoup de volonté et de respect : l’humain dans ce qu’il a de plus touchant. Des secrets, des souffrances, des espoirs, des rires, des vies. On assiste à la naissance de sentiments nobles, à la naissance d’une famille aussi. On voudrait nous aussi être dans cette « vasse ». L’amour inter-générationnel est beau. La spontanéité de certaines scènes fait sourire, souvent. La musique et les souvenirs nous bercent. Les personnages, ou dirai-je plutôt les gens, nous attendrissent. C’est un roman choral dont les voix résonnent en nous. La route dévoile les personnalités, les quêtes et les besoins. On voudrait ne jamais finir ce road-book.


J’espère qu’Antonia ne m’en voudra pas de mettre 3 étoiles à son histoire, pas 2 ni 4. ***coup de coeur*** . La bande-son qui accompagne le roman est sublime. Et lire ce roman à l’heure où les actualités montrent la laideur du monde, c’est une bulle, une résistance, un plaisir. Merci Séverine Vidal pour le tact, la pudeur et la magie. A lire, et à aimer beaucoup. 


 

 

 

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